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ARGUMENTAIRE A ADAPTER

N'oubliez pas d'indiquer comme objet " Consultation publique projet d’arrêté relatif à l’ouverture et fermeture de la chasse pour la saison …/…"

​Concernant Le projet d’arrêté soumis à consultation du publique concerne l’autorisation de la période complémentaire de déterrage du blaireau en  …/… :

La vénerie sous terre, est une  chasse barbare qui a été arrêtée dans la majorité des pays d’Europe où le Blaireau y est plus ou moins protégé, ne devrait même pas exister en France.


Ce projet qui ne mentionne aucune donnée sur le blaireau qui permettrait aux contributeurs de se positionner n’est pas en adéquation avec l’article 7 de la charte de l’environnement.


Certains départements français n’autorisent plus de prolongation.

Nous n’avons sur le territoire Français aucune connaissance de l’état de la population des blaireaux.

​Le blaireau est une espèce protégée par la convention de Berne, qui dans son article 9 n’autorise des dérogations de porter atteinte aux espèces protégées qu’à condition qu’il n’existe pas d’autre solution satisfaisante et que la dérogation ne nuise pas à la survie de la population concernée. Or il existe des solutions alternatives efficaces pour repousser le blaireau, qui ne nécessitent
pas sa mise à mort : mise en place d’une cordelette placée à quinze centimètres de hauteur et imbibée d’essence ou d’un autre répulsif, l’installation d’une clôture électrique légère, clapet anti-retour… l’absence de données sur la population de Blaireaux en France est t’elle compatible avec leur destruction?

Lorsque la vénerie est pratiquée à partir du 15 mai, les jeunes blaireaux de l’année ne sont pas entièrement sevrés et dépendent encore des adultes, comme l’a démontré l’étude de Virginie Boyaval éthologue spécialiste du Blaireau qui explique qu’au mois de mai, juin et juillet les Blaireautins ne sont pas sevrés et ne peuvent pas survivre sans leur mère, conclusion corrélée avec les autres études scientifiques (Badger (2002) Pp 1232-1282 in V. Heptner,N. Naumov,eds. Mammals of Soviet Union, Vol. 2/1b ; Cresswell, W., S.Harris, C.Cheeseman, P.Mallinson (1992); Delahay, R., G.Wilson, S.Harris, D.Macdonald (2008); Lariviere, S., A. Jennings (2009): Yamaguchi, N., H.Dugdale, D.Macdonald (2006). Prolonger la période de déterrage du blaireau est en contradiction avec  l’article L. 424-10 du Code de l’environnement, selon lequel « il est interdit de détruire (…) les portées ou petits de tous mammifères dont la chasse est autorisée ».


De plus la vénerie sous terre n’est pas sans conséquence pour d’autres espèces Sauvages protégées dont certaines peuvent utiliser les terriers de blaireaux (chat forestier et les chiroptères)Atlas des Mammifères de Bretagne éd. (2015); Programme "CHIROTERRIER" réalisé par Virginie Boyaval (2019). Lorsque la vénerie est passée par là, les terriers s’en trouvent fortement dégradés et ne sont plus forcément habitables. Cette raison justifie que le conseil de l’Europe interdise le déterrage.


La chasse du blaireau, par vénerie sous terre (15 septembre au 15 janvier) ou à tir (septembre jusqu’en février), peut provoquer à partir de Novembre la mort des mères gestantes ou allaitantes (gestation dès Novembre, mises bas à partir de décembre/janvier) et rentre en contradiction avec les recommandations du conseil de l’Europe : « Comme le prévoient déjà la plupart des politiques nationales de gestion du gibier, les femelles doivent être protégées pendant toute la saison de reproduction (y compris toute la période d’allaitement). Cette saison, pour le blaireau, peut différer légèrement selon les régions européennes, et les Etats doivent vérifier la durée de la saison de reproduction de leurs populations nationales. Comme il est impossible d’identifier à vue les femelles mères, aucun blaireau ne doit être tiré pendant la saison de reproduction. »

 


Comme pour beaucoup espèces les populations de Blaireaux restent fragiles et la cause en est la même que pour toutes les autres espèces : fragmentation de l’habitat, victime du trafic routier, chasse, disparition des haies. Compte tenu du faible taux  de natalité (65 à 70 % Andrew W. Byrne & al. (2012))  et d’une forte mortalité des petits blaireaux durant leur première année (40 à 60%) (Cheeseman étal. 1987, Harris & Cresswell 1987, Wandeler 1991, Whelan & Hayden 1993, Page ef al.1994), le blaireau a un taux de reproduction extrêmement lent ce qui peut nuire à la dynamique démographique de l’espèce.

Do Linh San (2006) : « Les blaireaux possèdent des possibilités de croissance naturelle à un taux avoisinant 70 % par an. Toutefois, 50 % de cette croissance est compensée par la mortalité naturelle, les 20 % restants représentant le taux potentiel de croissance annuel de ces mustélidés. Ce chiffre est toutefois soumis à variation, la fraîcheur du climat pouvant diminuer les possibilités d’accroissement a peut-être 16 % seulement.

Ces données impliquent que lorsque les facteurs de mortalité anthropogénique (trafic routier, chasse, etc.) occasionnent des pertes supérieures à 20 % dans une population de blaireaux, celle-ci va inévitablement régresser. ».

Les dégâts causés par les blaireaux sont peu abondants et lorsque ceux ci existent, comme pour beaucoup d’autres espèces, les détruire ne sert absolument à rien, un espace libre est immédiatement occupé de nouveau par une nouvelle famille.

 

MERCI INFINIMENT POUR VOTRE PARTICIPATION

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