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Voici un argumentaire

à adapter :

 

 Lorsque le prétexte d’une surpopulation supposée des renards est exploité pour demander sa destruction :

Les études scientifiques réalisées à ce sujet démontrent une autorégulation chez ce renard, à l’instar de très nombreuses autres espèces animales. "L’autorégulation" s’inscrit le plus souvent dans une combinaison de facteurs environnementaux (ressources alimentaires et sites de reproductions Englund (1980) ; Gortazar et al (2001) et de facteurs comportementaux propres à l’espèce.

Différentes études ont montré que dans une population de renards, toutes les femelles n’ont pas accès à la reproduction, autrement dit, toutes les femelles ne produisent pas de portées (Ruette et Albaret (2011), Vos (1995), Lloyd (1968), Macdonald(1977). Au-delà de la littérature scientifique, l'autorégulation de l'animal peut se vérifier sur différents territoires où il n'est plus chassé. En France, dans la ville de Strasbourg et dans les Réserves Naturelles Rhénanes (plusieurs milliers d'hectares), le renard n'est plus chassé depuis plus de 30 ans. Dans le canton de Genève en Suisse, l'interdiction de la chasse a été votée il y a 40 ans. Les populations de renards n'ont jamais explosé et Dandliker (2015)20 rapporte une densité de lièvres importante de 15 individus au km2 sur ce territoire.

 

Si l’intérêt de la santé publique est invoqué pour « réguler » les populations de renards :

L'histoire nous montre que si la France est indemne de rage depuis 2001, c’est qu’elle y est parvenue grâce à la vaccination orale par hélicoptère et non suite aux pressions drastiques exercées sur la population vulpine Aubert(1999). Aujourd’hui, l’échinococcose alvéolaire est souvent évoquée, faisant fi des études scientifiques qui montrent que les campagnes d’abattages, provoquent la dispersion des juvéniles plus sensibles aux maladies et ont un effet contre-productif sur la prévalence de cette maladie ; alors que le recourt aux appâts antitelmiques a démontré son efficacité pour lutter contre cette zoonose Deplazes et al-(2004), Comte et al (2017). Concernant la gale sarcoptique, cette maladie ne présentant aucun danger pour l’homme, mais par contre s’avère être mortelle pour le renard roux et qui peut engendrer de très forte diminution des populations (Henriksen et al. 1993) (Lindström et Mörner, 1985 ; Lindström et al., 1994) on est en droit de se poser la question de l’intérêt de demander à éliminer plus de renard pour ce prétexte ? Concernant La néosporose, dont on ne connait pas aujourd’hui de rôle épidémiologique démontré pour la faune sauvage. Tuer des renards pour ce prétexte ne correspond donc en aucun cas au 3e critère de l’article L. 427-6 du code de l’environnement.

 

Concernant la surpopulation supposée et la santé publique récemment,  le Luxembourg a pris la décision de fermer la chasse aux renards, et le premier retour d’expérience ne fait pas mention d'augmentation de la population mais révèle par contre un sexe ratio équilibré, des animaux en bonne santé, et un pourcentage de charges parasitaires transmissibles à l'homme moins élevé que dans certains départements de l'Est de la France (Gouvernement du Grand-Duché du Luxembourg, 2017).

 

Concernant la santé publique : le renard d’après les dernières études est un atout concernant la maladie de Lyme. Levi et al. (2012) dans une étude publiée dans « Proceedings of the National Academy of Sciences » font coïncider une augmentation de la maladie avec un large déclin du renard roux.

Hofmeester et al. (2017) dans une étude publiée dans la revue scientifique Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences démontrent que le nombre de larves de tiques diminuent lorsque l’activité de prédation du renard roux et de la fouine sur les petits rongeurs (hôtes intermédiaires de l’infection) augmente. Pour éviter l’effet cascade, cette dernière étude appelle à mieux protéger les prédateurs tels que le renard roux en limitant leur persécution à travers l’Europe.

 

Concernant la protection du petit gibier, aucune étude scientifique ne démontre que le renard serai à l’origine de la diminution des populations de petit gibier (lièvre, lapins, faisans, perdrix…). Mayot et al (2009) démontrent que la mortalité de cette petite faune sauvage est directement liée à l'agriculture intensive qui fait disparaitre les haies, les friches et laboure les prairies, pour aboutir à une uniformisation des paysages qui de surcroît subissent l'usage immodéré des pesticides. En France, Mastain et al. (2011) rapportent de nombreux cas de mortalité de perdrix et de diverses espèces de colombidés liés à l’épandage de pesticides ayant pour principe actif l’imidaclopride.

Plus récemment, l’ONCFS (organisme d'état) rapporte dans un communiqué du 13 février 2018 que l’imidaclopride en traitement de semences, expose régulièrement les oiseaux sauvages granivores. Les effets provoqués par ces expositions peuvent entraîner des mortalités directes par intoxication et indirectes, en induisant des troubles comportementaux.

Knauer et al., (2010) dans une étude réalisée dans l’ouest de l’Allemagne, ont analysé l’impact de la prédation du renard sur le lapin de garenne, la perdrix grise et le lièvre d’Europe en travaillant sur des données acquises durant 41 ans. Les auteurs concluent que l’amélioration des habitats serait bien plus efficace que la régulation des populations de renards pour restaurer les populations de lièvres, lapins et perdrix. 

 

Concernant la protection des poulaillers, toutes les recherches scientifiques démontrent que tuer les renards ne sert absolument a rien, un renard mort c’est un territoire vide et un territoire vide sera immédiatement recolonisé. La seule solution efficace est la construction d’un poulailler à l’épreuve des renards.

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